L’objectif de ce travail était de voir comment les infirmières pourraient améliorer leur relation avec les patients d’origine étrangère. C’est d’autant plus important que les infirmières se retrouvent en première ligne dans ces relations parfois difficiles. À travers une analyse de cas vécus, j’ai pu mette en évidence le fait que, outre la langue parlée, le facteur culturel était central dans la relation de l’infirmière avec le patient étranger. C’est surtout vrai en psychiatrie où la parole échangée est centrale.
La différence culturelle ne doit pas être considérée comme un obstacle à la prise en charge; elle est, au contraire, une richesse. L’infirmière se doit d’acquérir des compétences interculturelles pour devenir «culturellement» compétente. Mais acquérir ces compétences utiles relève également d’une certaine motivation. L’infirmière mais aussi le patient étranger devront faire un bout de chemin dans la compréhension de la culture de l’autre.
L’ethnocentrisme est souvent à la base d’une incompréhension réciproque entre personnel soignant et patient étranger. Chacun ayant tendance à croire que ce qui va de soi pour lui va forcément de soi pour autrui. Il faut, au minimum, en avoir conscience lors de la prise en charge et être capable de se décentrer par rapport à notre culture. Gardons également à l’esprit qu’un patient étranger est un être humain. C’est lui qu’il convent de soigner et non sa culture. Ce travail, je l’espère, permettra au personnel infirmier de mieux comprendre la manière dont il élabore ses représentations et comment il fonctionne lorsqu’il est en relation avec un patient étranger.
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- Philippe Montoisy (Author), 2013, Améliorer les compétences interculturelles dans les soins infirmiers psychiatriques. Relation entre le patient d'origine étrangère et le soignant, Munich, GRIN Verlag, https://www.hausarbeiten.de/document/924086